Base sous-marine de Lorient
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Base sous-marine de Lorient
L'activité des sous-marins allemands commence dès 1940 à l'Arsenal principal, mais ce site est assez vulnérable aux bombardements. Aussi, dès la fin de l'année 1940, l'organisation Todt crée une cellule à Lorient, chargée de rechercher le terrain adéquat pour construire une base destinée à caréner, à réparer et à ravitailler les sous-marins. Après avoir entrepris plusieurs sondages et dragages dans la rade, le choix se porte sur la presqu'ile de Kéroman. Les Allemands réquisitionnent alors les 20 hectares du site.
Les travaux se déroulent de 1941 à 1944. Ils mobilisent 15 000 ouvriers et 2000 camions. Ces hommes viennent de tous les pays (France, Hollande, Belgique, Espagne, Portugal, Italie et Maroc). Le chantier débute en 1941 par la construction du bloc K1. La composition rocheuse de la roche ne permettant pas une construction rapide de bassins en eau, la solution retenue est la technique du slipway (slipway : plan incliné pour tirer à sec les sous-marins. En abrégé : slip). Le bloc K1 est destiné à la mise au sec des sous-marins dans les alvéoles à l'aide d'un slipway protégé et de chariots de transbordement. Dès le 25 aout 1941, un sous-marin, l'U123 est hissé sur le slipway, alors que le batiment ne sera terminé qu'en septembre 1941. Le bloc comprend 5 alvéoles protégées de l'extérieur par des portes blindées à 2 battants.Parallèlement aux travaux sur le bloc K1 en mai 1941 débute la construction du bloc K2, qui se déroule jusqu'en décembre 1941. Ce bloc compte 7 alvéoles cote à cote. Pour ces 2 blocs, les circuits d'eau douce, d'eau de mer, de gazole, d'air comprimé et d'électricité transitent par un souterrain bétonné. La centrale diesel particulièrement bien protégée assure la production d'électricité.
Enfin en octobre 1941 débute la construction du bloc K3 au sud-est des 2 autres blocs. Cet abri bétonné est conçu de manière différente. Il contient 7 alvéoles protégeant des bassins à flot et des formes de radoub. Ce creusement a été grandement facilité par la nature vaseuse du sol. La construction est cependant délicate et très ralentie par de multiples bombardements. Elle n'est terminée qu'en janvier 1943. La fermeture de ces alvéoles est assurée par d'énormes portes blindées. La dalle de couverture épaisse de 3 m est renforcée par une nouvelle dalle et par des "pièges à bombes", système destiné à faire eclater les bombes sans endommager la dalle de protection.
En 1944, une gare et une caserne protégée sont en construction mais elles ne sont pas achevées le 10 mai 1945, jour de la reddition de la poche de Lorient. Ainsi, ces installations font de Lorient la plus grande base allemande sur la côte de l'atlantique. 492 des 1149 carénages de sous-marins effectués en France le furent à Kéroman.
Source : http://www.uboat-bases.com/fr/pagesfr.php?bsm=2&article=1
PRESQU'ILE DE QUIBERON / PLOUHARNEL
4/264 (4ème batterie du 264ème groupe d'artillerie côtière lourde de la Kriegsmarine)
Cette batterie, la plus imposante du dispositif allemand, se situait à la base de la presqu'île de Quiberon, au lieu dit le Bégot. Elle couvrait l'ensemble de la rade de Lorient de Belle Ile à Groix. A la différence des autres batteries, les canons très volumineux n'étaient pas protégés par des casemates, les 3 canons de 340 mm Schneider Mle 1912, sur affût pour voie ferré, étaient dans de gigantesques encuvements en bétons de 36 mètres de diamètre avec soutes à munitions attenantes. ( 4 encuvements avaient été construits ).Les locaux techniques, abris à personnel étaient à proximité. Cette artillerie d'origine navale fut convertie en canon sur rail pendant la première guerre mondiale. En juin 1940, l'armée allemande récupéra les canons du Bégot au dépôt d'artillerie française de Saint Pierre Quiberon. En 1943 ils furent placés sur le Mur de l'Atlantique pour protéger Lorient.
Les canons sur rails débarrassés de leurs trains de roulement et installés dans d'immenses cuves en béton, couvraient la rade de Lorient de Belle Ile à Groix. Le poste de direction de tir et l'imposant télémètre de marine étaient postés dans une haute tour en béton de 14 mètres qui resta debout malgré les nombreux tirs qu'elle encaissa pendant le siège de Lorient. La détection maritime était assistée par un radar Würzburg SEERIESE placé à proximité du poste de direction de tir.
Le commandement de la batterie était assuré en 1945 par le lieutenant de vaisseau Suling, l'effectif de la garnison était de 310 hommes.
Fin 1944, les très nombreux blockhaus présents ( près de 60 ) autour de la batterie et 10 canons de 75 barrant la presqu'île, permettaient aux allemands de conserver cette position isolée du reste de la forteresse. Le 16/02/1945, les allemands purent après avoir résolu beaucoup de difficultés techniques retourner leurs canons vers la front terrestre et opérer quelques tirs d'intimidation, notamment en direction de Vannes, ce qui causa une certaine panique, puis la batterie tira vers un P.C. français à 25 km de distance.
Un ancien F.F.I. témoigne : " Lorsqu'un obus du Bégot passait au dessus de votre tête on avait l'impression que c'était un wagon métro..."
L'artillerie américaine et française répliqua par un violent bombardement de plusieurs jours, qui neutralisa les pièces de 340.
Canon de 340 Mle 1912 Schneider34 cm W kanone 674 (f), (codification allemande )
-calibre : 340 mm
-poids total : 164 tonnes
-longueur totale : 19, 50 m
-longueur du tube du canon : 15,30 m
-poids du tube du canon : 67 tonnes
-poids de l'obus: 432 kg
-portée maximale d'origine: 44 400 m
Plan de cette batterie
http://bws.clicforum.fr/redirect1/http://breizh-ww2-soft.xooit.fr/image/40/…
Ile de Groix / Batterie du Grognon
Batterie "Seydlitz"
5/264 (5ème batterie du 264ème groupe d'artillerie côtière lourde de la Kriegsmarine)
En 1940 la position d'artillerie française de Groix se trouvait au Fort du Mené, au Sud Est de l'île, cette batterie était armée de 4 canons de 120 G. Les allemands placèrent leur batterie lourde sur le Nord Ouest, près du fort du Grognon. Ils n'utilisèrent les forts de l'île que comme cantonnement.
La batterie allemande du Grognon fut commencée en 1943, sa construction n'était pas totalement achevée en août 1944, néanmoins les installations principales étaient aptes au tir en juillet. Sa mission première était de défendre l'espace maritime à l'Ouest et au Sud de Lorient.
Cette batterie était constituée de 2 tourelles doubles de marine, Mle 1938 Krupp, (4 canons de 203 mm), issues du croiseur SEYDLITZ. Elles étaient montées sur 2 puits bétonnés à 5 niveaux et bunkers à 3 étages souterrains. Les tirs de nuit pouvaient être réglés grâce à un canon de 150 mm C/36 KRUPP qui tirait des obus éclairants.
Le tir dirigé par télémètre Zeiss sous coupole blindée , était également conduit par radar sur objectif maritime. La coupole télémètrique blindée de 10,50 m , était placée sur le poste de commandement, un abri bétonné à 2 étages souterrains. Ce dernier était relié par tunnel protégé à un bunker R 622. Le canon de 150 mm d'éclairage disposait de son propre télémètre. Le radar maritime de la batterie était un Fumo 214 SEERIESE.
Ces tourelles cuirassées provenaient du croiseur Seydlitz.( tourelles B et C ). Cette position d'artillerie, la plus moderne de Lorient à l'été 1944, pouvait tirer sur 360° à plus de 35 km. La D.C.A légère de la position relevait du MAFLA 708. Le commandant de la batterie Seydlitz était fin 1944 l'enseigne de vaisseau Am Ende, l'effectif de la garnison était de 235 hommes.
Ces canons intervinrent le 7 août 1944, pour stopper la progression américaine vers Lorient, les obus de la batterie Seydlitz s'abattirent sur Hennebont, Languidic, et Branderion, les dégâts furent considérables. Des tirs furent également signalés vers Quimperlé, et sur les côtes libérées face à l'île.
La batterie de Groix appuya fin octobre 1944, une attaque allemande sur l'Est de la Poche de Lorient. Le village de Sainte Hélène fut pris par les allemands qui confortèrent leurs positions sur la rivière d'Etel. Les tourelles très modernes étaient redoutées car elles auraient pu écraser n'importe quel poste F.F.I. du front de la Poche. Heureusement le général Farhmbacher était soucieux de préserver ses munitions...
Début 1945, une batterie d'artillerie américaine à longue portée, positionnée sur la côte finistérienne en face, tira sur la batterie Seydlitz, mais ne causa pas de dégâts importants.
Après la reddition allemande de mai 1945, la marine française récupéra les installations intactes et en parfait état de marche, elle les conserva jusqu'en 1957 ou elles furent ferraillées...
Canon de 203 mm de la Batterie Seydlitz
- désignation: 203 mm Schiffskanone C/34 Krupp
- élévation : + 37° à - 10°
- vitesse initiales de l'obus : 925 m/s
- poids de l'obus: 122 kg
- cycle de feu : 12 secondes
- portée maximum : 37 km
- rotation sur 360 °
- longueur du tube : 12, 15 m
-poids d'un canon : 20,7 tonnes
-poids total d'une tourelle : 248 tonnes
[/url]
La Festung Lorient prenait appui sur les deux rives de la rade, avec des fortifications très importantes. Gâvres, Riantec, Kernours, le pont du Bonhomme, délimitaient le secteur protégé sur la rive gauche du Blavet. La festung passait ensuite entre Lanester et Caudan, sur des terrains marécageux aujourd’hui remblayés. Il traversait le Scorff en dessous du bourg de Quéven, descendait jusqu’au Ter et rejoignait la côte près du fort du Talud.
Il faut y ajouter les ouvrages côtiers, depuis la cote 40 à Guidel jusqu’à la Falaise d’Etel. Puis, le contrôle de Belle-Ille et de Groix. Plus les deux batteries de gros calibre : l’une au fort de Grognon à Groix, l’autre au Bégo à Plouharnel. Plus l’impressionnant dispositif anti-aérien : 340 canons en tout, dont 90 d’au moins 75 m/m. Le Festung était conçu comme un château-fort du Moyen-âge, avec une nuance : il était complètement adapté aux armements de son époque. (La batterie Seydlitz de Groix, orientable sur tout l’horizon, a une portée de 30km. La batterie de 340 de Plouharnel a 40 km de portée. Elle bombardera même Vannes, faisant six morts le 16 février 1945, dans la Ville libérée depuis le 4 août précédent)
"Une tentative de libération de la ville de Lorient par l'armée américaine ayant échoué, 50.000 F.F.I. prennent position sur un front de 60 km de "long, de la Laïta à Carnac, encerclant 26.000 soldats allemands dans ce que l'on a appelé la « Poche de Lorient ». "Une guerre de position de neuf mois commence alors. Elle se termine avec la reddition sans condition signée à Etel le 8 mai 1945."
Plus d'informations : http://archives.lorient.fr/fileadmin/ville-de-lorient/3-culture/expos/Front/expofront.pdf
Les travaux se déroulent de 1941 à 1944. Ils mobilisent 15 000 ouvriers et 2000 camions. Ces hommes viennent de tous les pays (France, Hollande, Belgique, Espagne, Portugal, Italie et Maroc). Le chantier débute en 1941 par la construction du bloc K1. La composition rocheuse de la roche ne permettant pas une construction rapide de bassins en eau, la solution retenue est la technique du slipway (slipway : plan incliné pour tirer à sec les sous-marins. En abrégé : slip). Le bloc K1 est destiné à la mise au sec des sous-marins dans les alvéoles à l'aide d'un slipway protégé et de chariots de transbordement. Dès le 25 aout 1941, un sous-marin, l'U123 est hissé sur le slipway, alors que le batiment ne sera terminé qu'en septembre 1941. Le bloc comprend 5 alvéoles protégées de l'extérieur par des portes blindées à 2 battants.Parallèlement aux travaux sur le bloc K1 en mai 1941 débute la construction du bloc K2, qui se déroule jusqu'en décembre 1941. Ce bloc compte 7 alvéoles cote à cote. Pour ces 2 blocs, les circuits d'eau douce, d'eau de mer, de gazole, d'air comprimé et d'électricité transitent par un souterrain bétonné. La centrale diesel particulièrement bien protégée assure la production d'électricité.
Enfin en octobre 1941 débute la construction du bloc K3 au sud-est des 2 autres blocs. Cet abri bétonné est conçu de manière différente. Il contient 7 alvéoles protégeant des bassins à flot et des formes de radoub. Ce creusement a été grandement facilité par la nature vaseuse du sol. La construction est cependant délicate et très ralentie par de multiples bombardements. Elle n'est terminée qu'en janvier 1943. La fermeture de ces alvéoles est assurée par d'énormes portes blindées. La dalle de couverture épaisse de 3 m est renforcée par une nouvelle dalle et par des "pièges à bombes", système destiné à faire eclater les bombes sans endommager la dalle de protection.
En 1944, une gare et une caserne protégée sont en construction mais elles ne sont pas achevées le 10 mai 1945, jour de la reddition de la poche de Lorient. Ainsi, ces installations font de Lorient la plus grande base allemande sur la côte de l'atlantique. 492 des 1149 carénages de sous-marins effectués en France le furent à Kéroman.
Source : http://www.uboat-bases.com/fr/pagesfr.php?bsm=2&article=1
PRESQU'ILE DE QUIBERON / PLOUHARNEL
4/264 (4ème batterie du 264ème groupe d'artillerie côtière lourde de la Kriegsmarine)
Cette batterie, la plus imposante du dispositif allemand, se situait à la base de la presqu'île de Quiberon, au lieu dit le Bégot. Elle couvrait l'ensemble de la rade de Lorient de Belle Ile à Groix. A la différence des autres batteries, les canons très volumineux n'étaient pas protégés par des casemates, les 3 canons de 340 mm Schneider Mle 1912, sur affût pour voie ferré, étaient dans de gigantesques encuvements en bétons de 36 mètres de diamètre avec soutes à munitions attenantes. ( 4 encuvements avaient été construits ).Les locaux techniques, abris à personnel étaient à proximité. Cette artillerie d'origine navale fut convertie en canon sur rail pendant la première guerre mondiale. En juin 1940, l'armée allemande récupéra les canons du Bégot au dépôt d'artillerie française de Saint Pierre Quiberon. En 1943 ils furent placés sur le Mur de l'Atlantique pour protéger Lorient.
Les canons sur rails débarrassés de leurs trains de roulement et installés dans d'immenses cuves en béton, couvraient la rade de Lorient de Belle Ile à Groix. Le poste de direction de tir et l'imposant télémètre de marine étaient postés dans une haute tour en béton de 14 mètres qui resta debout malgré les nombreux tirs qu'elle encaissa pendant le siège de Lorient. La détection maritime était assistée par un radar Würzburg SEERIESE placé à proximité du poste de direction de tir.
Le commandement de la batterie était assuré en 1945 par le lieutenant de vaisseau Suling, l'effectif de la garnison était de 310 hommes.
Fin 1944, les très nombreux blockhaus présents ( près de 60 ) autour de la batterie et 10 canons de 75 barrant la presqu'île, permettaient aux allemands de conserver cette position isolée du reste de la forteresse. Le 16/02/1945, les allemands purent après avoir résolu beaucoup de difficultés techniques retourner leurs canons vers la front terrestre et opérer quelques tirs d'intimidation, notamment en direction de Vannes, ce qui causa une certaine panique, puis la batterie tira vers un P.C. français à 25 km de distance.
Un ancien F.F.I. témoigne : " Lorsqu'un obus du Bégot passait au dessus de votre tête on avait l'impression que c'était un wagon métro..."
L'artillerie américaine et française répliqua par un violent bombardement de plusieurs jours, qui neutralisa les pièces de 340.
Canon de 340 Mle 1912 Schneider34 cm W kanone 674 (f), (codification allemande )
-calibre : 340 mm
-poids total : 164 tonnes
-longueur totale : 19, 50 m
-longueur du tube du canon : 15,30 m
-poids du tube du canon : 67 tonnes
-poids de l'obus: 432 kg
-portée maximale d'origine: 44 400 m
Plan de cette batterie
http://bws.clicforum.fr/redirect1/http://breizh-ww2-soft.xooit.fr/image/40/…
Ile de Groix / Batterie du Grognon
Batterie "Seydlitz"
5/264 (5ème batterie du 264ème groupe d'artillerie côtière lourde de la Kriegsmarine)
En 1940 la position d'artillerie française de Groix se trouvait au Fort du Mené, au Sud Est de l'île, cette batterie était armée de 4 canons de 120 G. Les allemands placèrent leur batterie lourde sur le Nord Ouest, près du fort du Grognon. Ils n'utilisèrent les forts de l'île que comme cantonnement.
La batterie allemande du Grognon fut commencée en 1943, sa construction n'était pas totalement achevée en août 1944, néanmoins les installations principales étaient aptes au tir en juillet. Sa mission première était de défendre l'espace maritime à l'Ouest et au Sud de Lorient.
Cette batterie était constituée de 2 tourelles doubles de marine, Mle 1938 Krupp, (4 canons de 203 mm), issues du croiseur SEYDLITZ. Elles étaient montées sur 2 puits bétonnés à 5 niveaux et bunkers à 3 étages souterrains. Les tirs de nuit pouvaient être réglés grâce à un canon de 150 mm C/36 KRUPP qui tirait des obus éclairants.
Le tir dirigé par télémètre Zeiss sous coupole blindée , était également conduit par radar sur objectif maritime. La coupole télémètrique blindée de 10,50 m , était placée sur le poste de commandement, un abri bétonné à 2 étages souterrains. Ce dernier était relié par tunnel protégé à un bunker R 622. Le canon de 150 mm d'éclairage disposait de son propre télémètre. Le radar maritime de la batterie était un Fumo 214 SEERIESE.
Ces tourelles cuirassées provenaient du croiseur Seydlitz.( tourelles B et C ). Cette position d'artillerie, la plus moderne de Lorient à l'été 1944, pouvait tirer sur 360° à plus de 35 km. La D.C.A légère de la position relevait du MAFLA 708. Le commandant de la batterie Seydlitz était fin 1944 l'enseigne de vaisseau Am Ende, l'effectif de la garnison était de 235 hommes.
Ces canons intervinrent le 7 août 1944, pour stopper la progression américaine vers Lorient, les obus de la batterie Seydlitz s'abattirent sur Hennebont, Languidic, et Branderion, les dégâts furent considérables. Des tirs furent également signalés vers Quimperlé, et sur les côtes libérées face à l'île.
La batterie de Groix appuya fin octobre 1944, une attaque allemande sur l'Est de la Poche de Lorient. Le village de Sainte Hélène fut pris par les allemands qui confortèrent leurs positions sur la rivière d'Etel. Les tourelles très modernes étaient redoutées car elles auraient pu écraser n'importe quel poste F.F.I. du front de la Poche. Heureusement le général Farhmbacher était soucieux de préserver ses munitions...
Début 1945, une batterie d'artillerie américaine à longue portée, positionnée sur la côte finistérienne en face, tira sur la batterie Seydlitz, mais ne causa pas de dégâts importants.
Après la reddition allemande de mai 1945, la marine française récupéra les installations intactes et en parfait état de marche, elle les conserva jusqu'en 1957 ou elles furent ferraillées...
Canon de 203 mm de la Batterie Seydlitz
- désignation: 203 mm Schiffskanone C/34 Krupp
- élévation : + 37° à - 10°
- vitesse initiales de l'obus : 925 m/s
- poids de l'obus: 122 kg
- cycle de feu : 12 secondes
- portée maximum : 37 km
- rotation sur 360 °
- longueur du tube : 12, 15 m
-poids d'un canon : 20,7 tonnes
-poids total d'une tourelle : 248 tonnes
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La Festung Lorient prenait appui sur les deux rives de la rade, avec des fortifications très importantes. Gâvres, Riantec, Kernours, le pont du Bonhomme, délimitaient le secteur protégé sur la rive gauche du Blavet. La festung passait ensuite entre Lanester et Caudan, sur des terrains marécageux aujourd’hui remblayés. Il traversait le Scorff en dessous du bourg de Quéven, descendait jusqu’au Ter et rejoignait la côte près du fort du Talud.
Il faut y ajouter les ouvrages côtiers, depuis la cote 40 à Guidel jusqu’à la Falaise d’Etel. Puis, le contrôle de Belle-Ille et de Groix. Plus les deux batteries de gros calibre : l’une au fort de Grognon à Groix, l’autre au Bégo à Plouharnel. Plus l’impressionnant dispositif anti-aérien : 340 canons en tout, dont 90 d’au moins 75 m/m. Le Festung était conçu comme un château-fort du Moyen-âge, avec une nuance : il était complètement adapté aux armements de son époque. (La batterie Seydlitz de Groix, orientable sur tout l’horizon, a une portée de 30km. La batterie de 340 de Plouharnel a 40 km de portée. Elle bombardera même Vannes, faisant six morts le 16 février 1945, dans la Ville libérée depuis le 4 août précédent)
"Une tentative de libération de la ville de Lorient par l'armée américaine ayant échoué, 50.000 F.F.I. prennent position sur un front de 60 km de "long, de la Laïta à Carnac, encerclant 26.000 soldats allemands dans ce que l'on a appelé la « Poche de Lorient ». "Une guerre de position de neuf mois commence alors. Elle se termine avec la reddition sans condition signée à Etel le 8 mai 1945."
Plus d'informations : http://archives.lorient.fr/fileadmin/ville-de-lorient/3-culture/expos/Front/expofront.pdf
P. Vian- Enseigne de Vaisseau
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