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La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009

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La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 Empty La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009

Message par Asdic Dim 1 Oct - 17:56

Communication de Raymond Theiss le 5 février 2014
source https://academiedecherbourg.wordpress.com/2014/02/15/la-fregate-la-decouverte-devenue-lucifer-ii/

Le Lucifer de Querqueville était une frégate historique

La frégate anti-sous-marine Windrush a été cédée à titre de prêt aux Forces Navales Françaises Libres le 11 octobre 1943. Lancée le 18 juin, elle était en cours d’armement à Leith lorsque les marins français en prennent possession. Le livre de bord est ouvert le 18 octobre, c’est lui qui nous guidera dans l’histoire du navire. A partir du 22 octobre, la signature du jeune enseigne de vaisseau Philippe de Gaulle apparaît, cela jusqu’au 6 janvier 1944. Le 30 novembre 1944, la Windrush est amarrée à Great Harbor de Greenock, le capitaine de vaisseau Robert commandant les Forces Navales en Grande Bretagne (FNGB en remplacement des FNFL depuis le 3 août 1943), fait reconnaître à l’équipage le capitaine de corvette Recher comme commandant. Le 10 février, elle est francisée et perd son nom de rivière anglaise pour un nom traditionnel de la vieille marine française, celui de La Découverte. Elle appareille le 21 février pour des entraînements ASM et le 23, rejoint son groupement naval, le B3, pour escorter le convoi KMS 43/OS 69. A 11 h 20, le 24, elle quitte son mouillage de Morville pour prendre la ligne de file derrière le torpilleur polonais Burza, c’est sa première opération de guerre. Le cap est mis sur Casablanca qui sera atteint le 7 mars. L’escale y  sera mouvementée en raison des rapports franco-français difficiles entre les ex-marines de Vichy et ex FNFL. Au retour, l’escale à Gibraltar sera aussi perturbée en raison de la présence en rade d’un croiseur italien, ex ennemi.

La Découverte est une actrice du débarquement en Normandie.

Le 5 juin, La Découverte est mouillée dans le 62 à 0,7 milles du phare de Hurst Light. Sa mission dans l’opération Neptune est de guider et de soutenir un convoi, le groupe 11 de la force G. Ce groupe est composé de 30 LCT, d’un LST remorquant un Rhino Ferry, de 7 LCM et du chef de groupe à bord de la motor launch ML 347. A 13h 51, La Découverte dérape de son mouillage et manœuvre pour prendre la tête de son convoi. La progression est lente mais le convoi applique strictement l’horaire théorique reçu et le balisage est en place comme prévu. Dans la nuit du 5 au 6 juin, le journal de bord précise :

2 h 00 gouverné dans le chenal balisé ouvert dans le champ de mines.

2 h 04 des croiseurs doublent le convoi par bâbord.

2 h 45 obus éclairants dans le 260.

3 h 18 tirs dans le 210.

3 h 32 bombardement de la côte, fusées vertes en chenilles.

6 h 05 la côte française est aperçue.

La Découverte croise devant la côte puis mouille 3 maillons de chaîne (90 m) à 7 h 15 et rappelle l’équipage aux postes de combat jusqu’à 9 h 15. De 12 h 30 à 12 h 45 nouveau rappel aux postes de combat. Puis le retour vers l’Angleterre, La Découverte est chargée de conduire le convoi constitué par la 15e flotille comprenant 4 LCT, 5 LCI(L), et le motor launch ML 347 du chef de groupe. Le convoi appareille à 14 h, la Découverte en tête vers Calshot dans le Solent. Mission accomplie, la frégate quitte ses protégés à 1 h 30, le 7 juin pour s’en aller à Yarmouth où elle mouille à 3 h 42. En toute modestie, elle vient de participer à la plus grande opération navale de tous les temps.

La guerre se poursuit en escorte de convois, puis elle participe à la libération des poches de l’Atlantique.

La paix est revenue en France mais survient la guerre en Indochine.

La Découverte n’effectue qu’une seule campagne en Indochine du 23 mai 1946  au 5 juillet 1947. De retour en métropole elle est affectée principalement au Groupe des Ecoles en seconde région maritime. Son dernier commandant le 13ème la quitte le 15 janvier 1958 et elle est placée en réserve spéciale A. Le coup de grâce lui est donné par la dépêche ministérielle n° 444 EMG/1/EF du 19 décembre 1959, qui prescrit sa mise en réserve spéciale B. Condamnée son numéro de coque devient Q 301. En bon état, elle devient le bâtiment base du groupe des bâtiments en réserve de Brest.

Seconde carrière dans les eaux cherbourgeoises.

L’Ecole de Sécurité a été créé en 1950 à Querqueville, en fusionnant avec l’Ecole des marins électriciens. Pour recréer un sinistre maritime en instruction, rien ne vaut un véritable navire. Pour cette raison la Marine utilise la coque de l’ancien dragueur de mines, allemand M 277. Usé par la corrosion, il est vendu à un ferrailleur en 1967. La Découverte arrive dans l’arsenal de Cherbourg le 17 août 1967 et prend le nom de Lucifer II. Lors de la grande marée du 4 octobre elle est échouée sur le rivage de la caserne Dixmude. Cependant en ce lieu elle gène les riverains par les fumées nauséeuses qu’elle produit lors des exercices d’incendie. A l’emplacement de l’ancienne base aéronavale de Querqueville, un centre d’instruction naval est créé. Outre l’incorporation et la formation des engagés dans la Marine, il englobe dans ses murs l’EMES. A la grande marée du 7 septembre 1975, le Lucifer II est remis à flot pour être à nouveau échoué, mais à 1000 mètres plus au nord ouest. Les marins eux-mêmes supportent de plus en plus mal les panaches de fumées du Lucifer II. D’autres installations pour l’EMES sont imaginées, elles seront réalisées à terre et construites sur le territoire militaire du CIN Saint Mandrier, où la Marine regroupe un maximum d’écoles de spécialisation. Remis par la Marine Nationale aux Travaux Maritimes de Cherbourg, son sort est scellé. Il sera déconstruit avec amour, les associations écologiques veillant sur lui … !

Démantèlement du Lucifer II

Le Lucifer II polluant par sa construction qui a mis en œuvre de nombreux produits malsains et par son usage, qui au fil des ans, à laissé d’autres polluants s’accumuler. Conscient de cet état de fait, les Travaux maritimes ont négocié un premier marché avec un bureau d’études spécialisé pour la réalisation d’un diagnostic, de l’élaboration d’un cahier des charges et du suivi de travaux. Ensuite, un dossier administratif qui se veut exemplaire est constitué ; il impose de suivre une démarche normalisée, conforme au code de l’environnement. Un cahier des charges établissant le programme de dépollution et de démolition est rédigé. Enfin, une consultation publique lancée auprès de 11 entreprises donne cinq réponses fermes. Le marché de dépollution-démantèlement est notifié à société ACE, mandataire d’un groupement d’entreprises, pour un montant de 3,34 millions d’Euros. Le poids de métaux constituant la frégate étant de 1000 tonnes, le prix du démantèlement revient donc à 3,34 Euros par kilogramme. La solution acceptée par les Travaux maritimes, prescrit d’isoler le bâtiment de son milieu par une digue périphérique. Le mandataire retenu a élaboré un mémoire spécifiant l’ensemble des mesures et actions conforment aux exigences du ministère de la Défense. Enfin en mars 2008, l’avis favorable du Coderst est obtenu (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques). La construction de la digue périphérique provisoire commence en mai 2008, elle aura 8 m de hauteur pour résister aux tempêtes. Elle sera étanche à la mer pour s’affranchir des infiltrations mais aussi pour que les eaux polluées ne s’échappent pas.

Désamiantage de la coque

Le désamiantage de la coque commence en février 2009. Tous les locaux contenant des toxiques ayant été recensés, il s’agit de récupérer leurs polluants. Ce sont des produits amiantés utilisés dans les calorifugeages, les joints, les peintures au plomb ou aux PCB. Récupérés et recensés, ils sont acheminés vers des centres de retraitement agréés. Ces travaux très toxiques pour les opérateurs sont réalisés en vase clos, formé par des chapiteaux construits au-dessus du navire. La dépollution du Lucifer II s’achève fin mai 2009.

Dépeçage de la vieille coque

Avant que ne commence la curée, les quelques éléments du patrimoine que contenait encore la vieille frégate sont sauvegardés. L’aérien du radar et le canon de 105 mm allemand de la plage avant sont déposés. La coque a été démantelée à la pince hydraulique et en trois mois, de juin à août 2009, elle a été réduite à un tas de ferrailles.

Communication de Raymond Theiss le 5 février 2014

Le Lucifer de Querqueville était une frégate historique

La frégate anti-sous-marine Windrush a été cédée à titre de prêt aux Forces Navales Françaises Libres le 11 octobre 1943. Lancée le 18 juin, elle était en cours d’armement à Leith lorsque les marins français en prennent possession. Le livre de bord est ouvert le 18 octobre, c’est lui qui nous guidera dans l’histoire du navire. A partir du 22 octobre, la signature du jeune enseigne de vaisseau Philippe de Gaulle apparaît, cela jusqu’au 6 janvier 1944. Le 30 novembre 1944, la Windrush est amarrée à Great Harbor de Greenock, le capitaine de vaisseau Robert commandant les Forces Navales en Grande Bretagne (FNGB en remplacement des FNFL depuis le 3 août 1943), fait reconnaître à l’équipage le capitaine de corvette Recher comme commandant. Le 10 février, elle est francisée et perd son nom de rivière anglaise pour un nom traditionnel de la vieille marine française, celui de La Découverte. Elle appareille le 21 février pour des entraînements ASM et le 23, rejoint son groupement naval, le B3, pour escorter le convoi KMS 43/OS 69. A 11 h 20, le 24, elle quitte son mouillage de Morville pour prendre la ligne de file derrière le torpilleur polonais Burza, c’est sa première opération de guerre. Le cap est mis sur Casablanca qui sera atteint le 7 mars. L’escale y  sera mouvementée en raison des rapports franco-français difficiles entre les ex-marines de Vichy et ex FNFL. Au retour, l’escale à Gibraltar sera aussi perturbée en raison de la présence en rade d’un croiseur italien, ex ennemi.

La Découverte est une actrice du débarquement en Normandie.

Le 5 juin, La Découverte est mouillée dans le 62 à 0,7 milles du phare de Hurst Light. Sa mission dans l’opération Neptune est de guider et de soutenir un convoi, le groupe 11 de la force G. Ce groupe est composé de 30 LCT, d’un LST remorquant un Rhino Ferry, de 7 LCM et du chef de groupe à bord de la motor launch ML 347. A 13h 51, La Découverte dérape de son mouillage et manœuvre pour prendre la tête de son convoi. La progression est lente mais le convoi applique strictement l’horaire théorique reçu et le balisage est en place comme prévu. Dans la nuit du 5 au 6 juin, le journal de bord précise :

2 h 00 gouverné dans le chenal balisé ouvert dans le champ de mines.

2 h 04 des croiseurs doublent le convoi par bâbord.

2 h 45 obus éclairants dans le 260.

3 h 18 tirs dans le 210.

3 h 32 bombardement de la côte, fusées vertes en chenilles.

6 h 05 la côte française est aperçue.

La Découverte croise devant la côte puis mouille 3 maillons de chaîne (90 m) à 7 h 15 et rappelle l’équipage aux postes de combat jusqu’à 9 h 15. De 12 h 30 à 12 h 45 nouveau rappel aux postes de combat. Puis le retour vers l’Angleterre, La Découverte est chargée de conduire le convoi constitué par la 15e flotille comprenant 4 LCT, 5 LCI(L), et le motor launch ML 347 du chef de groupe. Le convoi appareille à 14 h, la Découverte en tête vers Calshot dans le Solent. Mission accomplie, la frégate quitte ses protégés à 1 h 30, le 7 juin pour s’en aller à Yarmouth où elle mouille à 3 h 42. En toute modestie, elle vient de participer à la plus grande opération navale de tous les temps.

La guerre se poursuit en escorte de convois, puis elle participe à la libération des poches de l’Atlantique.

La paix est revenue en France mais survient la guerre en Indochine.

La Découverte n’effectue qu’une seule campagne en Indochine du 23 mai 1946  au 5 juillet 1947. De retour en métropole elle est affectée principalement au Groupe des Ecoles en seconde région maritime. Son dernier commandant le 13ème la quitte le 15 janvier 1958 et elle est placée en réserve spéciale A. Le coup de grâce lui est donné par la dépêche ministérielle n° 444 EMG/1/EF du 19 décembre 1959, qui prescrit sa mise en réserve spéciale B. Condamnée son numéro de coque devient Q 301. En bon état, elle devient le bâtiment base du groupe des bâtiments en réserve de Brest.

Seconde carrière dans les eaux cherbourgeoises.

L’Ecole de Sécurité a été créé en 1950 à Querqueville, en fusionnant avec l’Ecole des marins électriciens. Pour recréer un sinistre maritime en instruction, rien ne vaut un véritable navire. Pour cette raison la Marine utilise la coque de l’ancien dragueur de mines, allemand M 277. Usé par la corrosion, il est vendu à un ferrailleur en 1967. La Découverte arrive dans l’arsenal de Cherbourg le 17 août 1967 et prend le nom de Lucifer II. Lors de la grande marée du 4 octobre elle est échouée sur le rivage de la caserne Dixmude. Cependant en ce lieu elle gène les riverains par les fumées nauséeuses qu’elle produit lors des exercices d’incendie. A l’emplacement de l’ancienne base aéronavale de Querqueville, un centre d’instruction naval est créé. Outre l’incorporation et la formation des engagés dans la Marine, il englobe dans ses murs l’EMES. A la grande marée du 7 septembre 1975, le Lucifer II est remis à flot pour être à nouveau échoué, mais à 1000 mètres plus au nord ouest. Les marins eux-mêmes supportent de plus en plus mal les panaches de fumées du Lucifer II. D’autres installations pour l’EMES sont imaginées, elles seront réalisées à terre et construites sur le territoire militaire du CIN Saint Mandrier, où la Marine regroupe un maximum d’écoles de spécialisation. Remis par la Marine Nationale aux Travaux Maritimes de Cherbourg, son sort est scellé. Il sera déconstruit avec amour, les associations écologiques veillant sur lui … !

Démantèlement du Lucifer II

Le Lucifer II polluant par sa construction qui a mis en œuvre de nombreux produits malsains et par son usage, qui au fil des ans, à laissé d’autres polluants s’accumuler. Conscient de cet état de fait, les Travaux maritimes ont négocié un premier marché avec un bureau d’études spécialisé pour la réalisation d’un diagnostic, de l’élaboration d’un cahier des charges et du suivi de travaux. Ensuite, un dossier administratif qui se veut exemplaire est constitué ; il impose de suivre une démarche normalisée, conforme au code de l’environnement. Un cahier des charges établissant le programme de dépollution et de démolition est rédigé. Enfin, une consultation publique lancée auprès de 11 entreprises donne cinq réponses fermes. Le marché de dépollution-démantèlement est notifié à société ACE, mandataire d’un groupement d’entreprises, pour un montant de 3,34 millions d’Euros. Le poids de métaux constituant la frégate étant de 1000 tonnes, le prix du démantèlement revient donc à 3,34 Euros par kilogramme. La solution acceptée par les Travaux maritimes, prescrit d’isoler le bâtiment de son milieu par une digue périphérique. Le mandataire retenu a élaboré un mémoire spécifiant l’ensemble des mesures et actions conforment aux exigences du ministère de la Défense. Enfin en mars 2008, l’avis favorable du Coderst est obtenu (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques). La construction de la digue périphérique provisoire commence en mai 2008, elle aura 8 m de hauteur pour résister aux tempêtes. Elle sera étanche à la mer pour s’affranchir des infiltrations mais aussi pour que les eaux polluées ne s’échappent pas.

Désamiantage de la coque

Le désamiantage de la coque commence en février 2009. Tous les locaux contenant des toxiques ayant été recensés, il s’agit de récupérer leurs polluants. Ce sont des produits amiantés utilisés dans les calorifugeages, les joints, les peintures au plomb ou aux PCB. Récupérés et recensés, ils sont acheminés vers des centres de retraitement agréés. Ces travaux très toxiques pour les opérateurs sont réalisés en vase clos, formé par des chapiteaux construits au-dessus du navire. La dépollution du Lucifer II s’achève fin mai 2009.

Dépeçage de la vieille coque

Avant que ne commence la curée, les quelques éléments du patrimoine que contenait encore la vieille frégate sont sauvegardés. L’aérien du radar et le canon de 105 mm allemand de la plage avant sont déposés. La coque a été démantelée à la pince hydraulique et en trois mois, de juin à août 2009, elle a été réduite à un tas de ferrailles.

Voici quelques photos du temps de sa gloire et photos couleurs avant sa déconstruction:


La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec14

La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec15

La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec10

La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec11

La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec13

La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 La_dec16

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Asdic
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La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009 Empty Re: La Découverte, une frégate qui n'a pas été sauvée...en 2009

Message par Sco Atao Mer 4 Oct - 13:40

C'est bien triste tout ça... C'est sûr que la coque était polluée, et que restaurer puis préserver un bâtiment à quai coûte très cher, mais notre patrimoine maritime militaire est bien pauvre comparé aux Anglais ou Américains... Après tout, les premiers ont toujours le HMS Victory et les seconds 5 porte-avions ! (bon, les USA n'ont pas le même budget que nous).

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