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Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE

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Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE Empty Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE

Message par Asdic Mar 22 Aoû - 21:35

Source http://www.netmarine.net/g/bat/mutin/1942.htm

pour télécharger sa plaquette cliquer ci dessous

http://www.defense.gouv.fr/content/download/162624/1678021/Plaquette%20Mutin.pdf

Son histoire pendant le conflit

Le Mutin gagne l'Angleterre pendant l'exode de 1940. Cette année là, le capitaine de corvette Gérard Holdsworth, membre du SOE (Special Operations Executive), est chargé de mettre en place un transport maritime régulier d'hommes et de matériels à partir de la Grande-Bretagne, à destination de la France occupée. Il découvre alors le Mutin dans le port de Plymouth....

Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE Cdrhol10

Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE 07_0110

Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE 19420310

Le commander RNVR Holdsworth

Le côtre Mutin, maquillé en thonier pour ravitailler la résistance en explosifs, cachés dans les thons.

Les bâtiments de la France Libre - Le Mutin et le SOE Mutin-10


... un navire qui lui plaît immédiatement et qu'il décide d'incorporer à la flottille. Quelques jours plus tard, le Mutin appareille de Plymouth, alors que les Allemands bombardent la ville et le port. L'équipage venait tout juste d'être constitué et n'est pas encore bien formé à la manoeuvre du navire. La malchance fait qu'une bourrasque repousse le bâtiment au milieu de la Manche. Il atterrît à Brixham plusieurs jours plus tard en ayant subi quelques avaries.

L'équipage est alors composé de 7 hommes, six Anglais et un Français des FNFL (Forces Navales Françaises Libres), Jean Pirois, qui faisait partie de l'équipage du Mutin depuis son arrivée en France.

L'important étant de conserver au bâtiment l'aspect d'un thonnier français jusqu'au moindre détail.

Le navire met alors le cap sur Darmouth où sont entreprises la refonte complète de son intérieur et l'installation d'un nouveau moteur diesel. L'ancien étant trop faible et à bout de souffle, un moteur Deutz est récupéré sur un yacht à Burseldon. L'important étant de conserver au bâtiment l'aspect d'un thonier français jusqu'au moindre détail. Après plusieurs mois de chantier, le Mutin gagne l'estuaire de l'Helford River, son port base, où il prend la tête d'une flottille de bâtiments de renseignement. Sur la rive, une maison discrète baptisée Ridifarne sert de quartier général aux agents spéciaux britanniques. Le 24 mars 1941, un radiotélégraphiste installe un émetteur-récepteur à bord.

Parmi les transformations, une barre à roue est installée.

En plus des entraînements de navigation et de manœuvre, les membres des SOE qui embarquent à bord du Mutin suivent un entraînement commando, leur permettant de réaliser des opérations clandestines dans les pays occupés.

Le navire est mitraillé. Un marin est tué.

En juin 41, alors qu'il rentre sur Helford, le bateau est mitraillé par un avion allemand, un Junker 44. Jean Pirois, est gravement touché. Il décède peu après des suites de ses blessures. Après quelques travaux de remise en état, le dundee, équipé de perches et lignes à thons, attend aux îles Scilly l'appareillage de la flotte thonière des ports bretons et vendéens. Au printemps 42, le « Mutin » s'immisce dans la flotte des thoniers français que les Allemands laissent pêcher dans le Golfe de Gascogne. Le Mutin est maquillé et rebaptisé « Jean Piron » afin de ne pas être reconnu. La peinture est refaite, puis artificiellement vieillie et salie. Des caisses recouvertes d'une toile masque une mitrailleuse Oerlikon de 20mm...

L'objectif est d'aller au contact des pêcheurs et de les persuader de livrer en France des poissons plutôt spéciaux : des thons factices, fabriqués au Muséum d'histoire naturelle de Londres, et remplis de plastic ... La première tentative est un échec (panne moteur), mais ouvre la voie pour laisser place à de nouveaux bâtiments plus puissants et spécialement construits pour ce type d'opérations..

Les Anglais ne renoncent cependant pas, et décident d'utiliser le Mutin en Méditerranée, où il effectue des opérations le long des côtes d'Afrique du Nord et d'Italie, notamment comme soutien d'agents spéciaux...

A l'automne 1942, la flottille d'Helford est scindée en deux unités, le commandant Holdsworth étant désigné pour rejoindre la Méditerranée : les Alliés débarquent en Afrique du Nord et il leur faut d'importants soutiens logistiques. Un lieutenant hollandais (ndrl : son nom ?) prend le commandement du bâtiment, et ceci jusqu'à la fin de la guerre.

Le Mutin en Méditerranée : Après avoir touché Alger et Bône, il part de Bizerte, passe au bassin à Malte et remonte le long des côtes italiennes jusqu'à Rimini.

Le 30 novembre 1942, le Mutin quitte Helford en compagnie du Serenini (autre navire de la flottille). En six jours, ils gagnent Gibraltar, puis, entrent dans le port d'Alger le 10 décembre. Le Serenini est désigné comme bateau base des opérations sous-marines vers la Corse. Quand au Mutin, équipé d'un canon Messerschmitt de la RAF, des missions de transport d'agents et de matériel lui sont confiées. Sa première escale est à Dellys, petit port à 50 miles d'Alger. Il entre également à Cherchell, autre petit port, où le tirant d'eau est si faible que l'équipage (11 hommes) est contraint de porter le bateau pour pouvoir sortir du port.

Pendant que Rommel se fait repousser vers l'Ouest, le Mutin poursuit sa progression vers l'Est et atteint Bône. C'est de ce port allié que Holdsworth et un de ses adjoints partent pour Tabarka (Tunisie), où ils débarquent discrètement pour s'infiltrer derrière les lignes allemandes. Pour ce type d'opération, le Mutin reste en arrière. Base de repli des agents, il est primordial qu'il reste intact. En avril 1943, le roi Georges VI, rend visite au Mutin alors qu'il relâche à Alger.

Au cours d'un convoyage, le cotre est mitraillé par deux avions ennemis. Endommagé sous la ligne de flottaison et au niveau du gréement, il est sommairement réparé à Ferryville avant de passer au bassin à Malte. Le Mutin se rend alors en Italie. C'est un des premiers bâtiments à entrer à Brindisi, puis dans plusieurs autres ports italiens en arborant le "White Enseign" (pavillon de la Royal Navy).

Fin 1943, le Mutin reste à Manfredonia et au sud de la péninsule de Gargano, comme base de repli pour les commandos, et effectue quelques patrouilles le long des côtes. En juin 1944, il fait voile jusqu'à Monopoli, distant de 84 nautiques, où il monte sur le slip du chantier local Dormio.

Lorsque Ancône tombe, le bâtiment monte alors plus au nord que jamais, jusqu'à Rimini, non sans avoir essuyé une nouvelle attaque aérienne, sans dommage toutefois.

Retour en France

En septembre, l'état-major décide de rapatrier le Mutin en Angleterre. Il appareille pour Alger au mois d'octobre, passe Gibraltar. Puis, malgré un terrible ouragan au large de l'Espagne qui le contraint à amener toute la toile durant plusieurs jours et à mouiller une ancre flottante de fortune, il rallie Helford River le 6 novembre 1944. Le lendemain, deux membres d'équipage seront retrouvés noyés accidentellement dans la cale.

En janvier 1945, le Mutin est envoyé au chantier naval de Fowey pour y subir un grand carénage, puis ordre est donné à son équipage de le ramener en France. Il rallie ainsi, au milieu d'une flottille de bateaux, la Normandie, première région libérée, et s'engage dans le canal de Caen, accueilli avec émotion par la population française. Il est alors affecté aux Ecoles Préparatoires du Pont, Ecole de Maistrance et Ecole des Mousses, implantées au château du Dourdy en Loctudy. Le Mutin, rejoindra le 20 juillet 1946, l'Ecole de Pilotage.

(Ce récit est le résumé d'un texte paru dans un numéro hors série de journal de bord et de liaison de l'Amicale des pilotes de la Flotte. C'est une compilation de souvenirs de marins, ayant fait partie à un moment ou à un autre de l'équipage du Mutin, entre 1940 et 1945. Il est tiré d'une émission diffusée par la BBC en 1964, intitullé "La Flottille d'Helford" et préparé par M. Derek Carter, membre du "Manaccan & St Anthony History Group" qui y a ajouté plus tard des souvenirs personnels des marins de l'époque, et qui sont : Richard Larning, Tom Long, Brooks Richards, Fred Sherrington et Bill Turner. Le texte en anglais avait été partiellement traduit à Lanvéoc Poulmic, une traduction complète a été effectuée par Anne Sophie Briec. Le texte est conservé à bord du Mutin encore aujourd'hui. Ces épisodes de la vie du Mutin encore méconnus il y a quelques années, ont fait l'objet de nombreux articles dans la presse et d'un documentaire en octobre 2001, « Les trois vies du Mutin » de Philippe Gallouédec, qui s'est vu décerné le prix "Marine nationale" du 34ème Festival International du film maritime et d'exploration)
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Message par Itxaso 64 Ven 8 Sep - 17:15

ancien bosco que de bons souvenirs sur ce côtre et toujours bien entretenu et surtout une bonne école de la vie de marin avec les deux goélettes

Itxaso 64
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